Sertão
Bernard Lavilliers Lyrics
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Vvue sur les chiottes, télé couleur, courant alternatif
Les pales du ventilateur coupent tranche à tranche
L'air épais du manioc
Le dernier texaco vient de fermer ses portes
Y a guère que les moustiques pour m'aimer de la sorte
Leurs baisers sanglants m'empêchent de dormir
Calé dans ton fauteuil tu écoutes ma voix
Comme un vieux charognard tu attends que je crache
La gueule jaune des caboclos, Antonio Des Morte
Capangas machos à la solde des fazendeiros
Pour te donner un avant-goût de vacances intelligentes
Ceux qui vendent du soleil à tempérament
Les cocotiers, les palaces, et le sable blanc
Ne viendront jamais par ici
Remarque il paraît que voir les plus pauvres que soi, ça rassure
Alors allez-y, ici, tout le monde peut venir, ici il n'y a rien
Un soleil ivre de rage tourne dans le ciel
Et dévore le paysage de terre et de sel
Où se découpe l'ombre de lampião
D'où viendront les cangaceiros de la libération?
Le cavalier que je croise sur son cheval roux
Son fusil en bandoulière qui tire des clous
A traversé ce désert, la sèche et la boue
Pour chercher quelques cruzeiros à Caruarú
Un éternel été émiette le sertão
Le temps s'est arrêté en plein midi
Il y a déjà longtemps
En attendant que l'enfer baisse l'abat-jour
Qu'on se penche sur ta misère du haut de la tour
Tu n'as que de la poussière pour parler d'Amour
Aveuglé par la lumière comme dans un four
Que tous les chanteurs des foires gueulent ta chanson
Même si c'est le désespoir qui donne le ton
Tu n'as pas peur de la mort, même tu l'attends
Avec ton parabellum au cœur du sertão
Un soleil ivre de rage tombe dans le ciel
Et dévore le paysage de terre et de sel
Où se découpe l'ombre de lampião
D'où viendront les cangaceiros de la libération
Sertão, sertão, sertão
In the song "Sertao" by Bernard Lavilliers, the singer describes his experiences in the Caruarú Hotel Centenario, where he is staying in a princely suite with a view of the toilet and a color TV powered by alternating current. He is bothered by the thick air of manioc and the mosquitoes that prevent him from sleeping. He laments the closure of the last Texaco in the area, leaving only the mosquitoes to show him any affection. He talks about the caboclos, Antonio Des Morte, and the macho capangas, who work for the fazendeiros. The singer also speaks about the poor people in the area and how they have nothing but dust to speak of love.
The song is a lament about the poverty of the sertão, or the northeastern region of Brazil. The sertão has traditionally been a region of great poverty, and the song reflects this reality. The lyrics describe the harshness of life in this area, with the sun beating down and devouring the landscape of the region. The song is a call for people to pay attention to the plight of those living in such conditions.
Line by Line Meaning
Caruarú Hotel Centenario, suite princière
The luxurious suite in Caruarú Hotel Centenario has an unfortunate view of the bathroom, a television set, and alternating current that cuts thick cassava air with every rotation of the fan blades.
Les pales du ventilateur coupent tranche à tranche
With every rotation, the fan blades slice through the dense air.
Le dernier texaco vient de fermer ses portes
The most recent Texaco has closed its doors, and only mosquitos love the singer in the same way as their bloodthirsty kisses prevent him from sleeping.
Y a guère que les moustiques pour m'aimer de la sorte
Desperate for affection, the artist laments that mosquitos are his only companions who share his love.
Calé dans ton fauteuil tu écoutes ma voix
As the listener listens intently to the artist's voice, the artist wonders why he must be judged for his experiences by someone who sits comfortably in their chair.
Comme un vieux charognard tu attends que je crache
The singer accuses the listener of being like a vulture, waiting patiently for him to share his unpleasant experiences.
La gueule jaune des caboclos, Antonio Des Morte
The singer describes the native people of the region, Antonio Des Morte, with their yellow faces.
Capangas machos à la solde des fazendeiros
The artist describes the tough henchmen who work for the plantation owners in the region.
Pour te donner un avant-goût de vacances intelligentes
To give you a taste of thoughtful and worthwhile vacations.
Ceux qui vendent du soleil à tempérament
Those who sell the sun on credit.
Les cocotiers, les palaces, et le sable blanc
The palms, the palaces, and the white sand, which are usually associated with vacations, will never be found here.
Ne viendront jamais par ici
These things will never come here.
Remarque il paraît que voir les plus pauvres que soi, ça rassure
Apparently, seeing people who are poorer than oneself is reassuring.
Alors allez-y, ici, tout le monde peut venir, ici il n'y a rien
So come here, everyone is welcome, there is nothing here.
Un soleil ivre de rage tourne dans le ciel
The sun, angry and drunk, revolves around the sky and devours the landscape of earth and salt.
D'où viendront les cangaceiros de la libération?
Where will the liberating cangaceiros come from?
Le cavalier que je croise sur son cheval roux
The artist meets a rider on a red horse.
Son fusil en bandoulière qui tire des clous
The rider has a rifle strapped to his shoulder, which fires nails.
A traversé ce désert, la sèche et la boue
The rider has crossed this desert, whether dry or muddy.
Pour chercher quelques cruzeiros à Caruarú
The rider has come to Caruarú in search of just a few cruzeiros.
Un éternel été émiette le sertão
An eternal summer crumbles the sertão.
Le temps s'est arrêté en plein midi
Time has stopped at high noon.
Il y a déjà longtemps
It has been a long time.
En attendant que l'enfer baisse l'abat-jour
As the artist waits for nightfall.
Qu'on se penche sur ta misère du haut de la tour
As people look down on their misery from towers.
Tu n'as que de la poussière pour parler d'Amour
All the singer has is dust to speak of love.
Aveuglé par la lumière comme dans un four
Blinded by the light, as though in an oven.
Que tous les chanteurs des foires gueulent ta chanson
Let all the carnival singers sing your song.
Même si c'est le désespoir qui donne le ton
Even if it is despair that sets the tone.
Tu n'as pas peur de la mort, même tu l'attends
The singer is not afraid of death, he even expects it.
Avec ton parabellum au cœur du sertão
With his parabellum in the heart of the sertão.
Sertão, sertão, sertão
Sertão, sertão, sertão
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Written by: Bernard Lavilliers
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Red Cloud
Avec Bashung, Ferré et Gainsbourg, le plus grand poète chanteur du XXème... et XXIème siècle français 🥰 chapeau bas M. Lavilliers ❤️👍
Jean Pierre Griffier
Oui sauf que bashing n pas ecrit grand chose tu oublie higelin
Mais le plus grand poete de cette époque enfin d un avant cest christian decamps groupe ange
Hervé Lakotašúnká
Toujours aussi bon...Les paroles et la musique sont superbes. Du très grand Lavilliers. J'adore.Merci!
Lais Castro
Une merveille... Quand j’ai vu le titre de la chanson, Sertao, je ne jamais pourrais imaginer que Monsieur Lavilliers parle de Caruaru, ville brésilienne. Moi, je suis brésilienne et je vis à Recife (environ 130km de Caruaru). Et le forró c’est un rythme typique de notre région. Merci por ce chanson et aussi pour San Salvador.
DarkVegeto31
Elle est vraiment géniale celle là, je l'adorais quand j'étais môme.
Lavilliers musicalement parlant, a toujours fait de bons sons ^^
Quand aux paroles pareils, et celle qui fait mal, c'est "Troisième couteau"
Red Cloud
D’accord, les « Troisièmes couteaux » étaient prophétiques !
Isatelier
Dire que ça fait plus de 40 ans que j'écoutais ce disque en boucle et ça n'a pas vieilli (sauf moi ;-) )
MrPepelemocko
Grands souvenis d´adolescence, toujours aussi bon découter cet album.
stephane behr
ce double album et le plus réussi de Bernard avec toute ces chanson connue et apprécier de tous je le remercie pour tous ce qui nous a offert a écouter et nous a fait voyager comme jamais et tous ces style de musique très varier voila merci bernard....
charles carqueijo
Impressiona essa mistura da "chanson" e música tipicamente nordestina. Remarquable!!