Saturne
Georges Brassens Lyrics


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Il est morne, il est taciturne
Il préside aux choses du temps
Il porte un joli nom, Saturne
Mais c'est Dieu fort inquiétant
Il porte un joli nom, Saturne
Mais c'est Dieu fort inquiétant

En allant son chemin, morose
Pour se désennuyer un peu
Il joue à bousculer les roses
Le temps tue le temps comme il peut
Il joue à bousculer les roses
Le temps tue le temps comme il peut

Cette saison, c'est toi, ma belle
Qui a fait les frais de son jeu
Toi qui a dû payer la gabelle
Un grain de sel dans tes cheveux
Toi qui a dû payer la gabelle
Un grain de sel dans tes cheveux

C'est pas vilain, les fleurs d'automne
Et tous les poètes l'ont dit
Je regarde et je donne
Mon billet qu'ils n'ont pas menti
Je regarde et je donne
Mon billet qu'ils n'ont pas menti

Viens encore, viens ma favorite
Descendons ensemble au jardin
Viens effeuiller la marguerite
De l'été de la Saint-Martin
Viens effeuiller la marguerite
De l'été de la Saint-Martin

Je sais par cœur toutes tes grâces
Et pour me les faire oublier
Il faudra que Saturne en fasse
Des tours d'horloge, de sablier




Et la petite pisseuse d'en face
Peut bien aller se rhabiller

Overall Meaning

The lyrics of Georges Brassens's song 'Saturne' depict Saturn as a gloomy and silent god who presides over seasons and time. The first two lines describe Saturn as melancholy and taciturn, and though he has a pretty name, he is a god to fear. In the next few lines, the singer notes that Saturn plays with roses to pass the time and kill time as best as he can. The season in question, autumn, is the one to bear the brunt of Saturn's game. Here, the singer addresses his lover, who has to pay the 'gabelle' or salt tax that Saturn sprinkles on her hair as he plays with the roses. Despite the bleakness of the season, the singer remarks how beautiful the autumn flowers are, and how poets have always praised them.


In the final verse, the singer invites his lover to join him as they head to the garden and admire the Saint-Martin summer daisies. He knows all her charms by heart, but Saturn's tricks are needed to make him forget them. The last line of the lyric is a humorous taunt at the little girl from across the street whose dress is now wet, implying that she has been caught out in the rain. The song is an ode to the season of autumn and the beauty associated with it, despite its melancholic associations. Saturn is portrayed as a god who is both feared and respected and is capable of both destruction and regeneration.


Line by Line Meaning

Il est morne, il est taciturne
Saturn is gloomy and silent


Il préside aux choses du temps
He presides over the things of time


Il porte un joli nom, Saturne
He has a pretty name, Saturn


Mais c'est Dieu fort inquiétant
But he is a very unsettling god


En allant son chemin, morose
Walking his path, gloomy


Pour se désennuyer un peu
To entertain himself a bit


Il joue à bousculer les roses
He plays at pushing the roses around


Le temps tue le temps comme il peut
Time kills time as best it can


Cette saison, c'est toi, ma belle
This season, it's you, my beautiful one


Qui a fait les frais de son jeu
Who paid the price for his game


Toi qui a dû payer la gabelle
You, who had to pay the tax


Un grain de sel dans tes cheveux
A grain of salt in your hair


C'est pas vilain, les fleurs d'automne
Fall flowers aren't bad


Et tous les poètes l'ont dit
And all the poets have said it


Je regarde et je donne
I look and I give


Mon billet qu'ils n'ont pas menti
My bet that they weren't lying


Viens encore, viens ma favorite
Come again, come my favorite


Descendons ensemble au jardin
Let's go down together to the garden


Viens effeuiller la marguerite
Come pick the petals off the daisy


De l'été de la Saint-Martin
From the summer of St. Martin


Je sais par cœur toutes tes grâces
I know all your graces by heart


Et pour me les faire oublier
And to make me forget them


Il faudra que Saturne en fasse
Saturn will have to do its tricks


Des tours d'horloge, de sablier
With the turns of the clock, the hourglass


Et la petite pisseuse d'en face
And the little pisser across the way


Peut bien aller se rhabiller
Can go put on clothes for all I care




Lyrics © Universal Music Publishing Group
Written by: Georges Charles Brassens, Joel Favreau

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Comments from YouTube:

faouzia fradet

Dieu que ce poème m émeut ! Une écriture empreinte de tendresse qui me bouleverse . "Je connais par coeur toutes tes grâces et pour me les faire oublier, il faudra que Saturne en fasse des tours d horloge, de sablier".
Pour moi et pour de très nombreux admirateurs, vous resterez à jamais un poète génial. Une de mes préférées. Choix difficile dans votre oeuvre Monsieur Brassens, car tout est bon (beau) chez vous, il n y a rien à jeter. Avec bonheur, j emporte tout...

ely ejoty

Ah non ! c'est bien de la chanson. C'est à dire que cette poésie a été travaillée spécialement pour être transformée et devenir ce qu'elle est : une chanson (L'addition de 3 arts différents). La chanson est un art à part entière et pour honorer ses classiques il ne faut surtout pas les transférer dans un autre art sous prétexte que le leur serait trop mineur.
ça n'a l'air de rien mais c'est pourtant un des grands problèmes de la chanson qui fait qu'en haut lieu on refuse de la prendre au sérieux et en l'abandonnant aux seuls maffieux du bizness.

Jiceboo

Sans doute la seule chanson d'amour de Brassens, où il surpasse sa pudeur pour s'adresser à quelqu'un et dire "tu" en se livrant totalement.
Avec la non demande en mariage bien sûr...
Quelle magnifique, magnifique chanson. Ma préférée je crois...

Caroline Olivier

Vous savez. Ce poème si pur, doublé d'une musique touchante me suis depuis des années, certainement depuis plus de 25 ans. Il y a dans ces paroles un ton, des images, une espérance si prenante que je ne peux que peu m'exprimer. Non, pas de la nostalgie. Juste un fond de vérité que je découvre chaque fois que je le réécoute. Ça vaut beaucoup. Non, bien plus.

Stéphane Lionel-André

Que dire de plus ? Ceci peut-être, la mélancolie dont on fait une maladie avec son cortège de prescriptions chimiques n'en reste pas moins le sentiment par excellence.

Christophe bourel de la ronciere

admirable commentaire de Caroline. A présent que j'appartiens aux sexas, je découvre la douceur des femmes d'automne, les plus exquises et les plus gentilles qui soient

Philippe Emberger

Mes cheveux grisonnent. Bientôt quarante ans de mariage. Si vous saviez à quel point les termes de ce poème me concernent. Si vous saviez combien je ressens cette description des sentiments envers l'être aimé. J'ai le souvenir de Brassens sur scène. Je regrette de n'avoir pas eu l'occasion de m'entretenir avec lui, en tête à tête.

Machta Moncef

Cette chanson m'interpelle au plus haut point.elle renferme la métaphore du temps qui nous rappelle à la fois le sentiment que nous sommes mortels et aussi le désir de jouir de chaque instant en dépit de ce qui nous attend au bout du compte

Ian Moro

pareil pour moi..j'étais à Bobino pour sa dernière...et j'ai eu le privilège de lui serrer la main..grand moment! ian

wallersayn 79

Il est merveilleux ce poème comme son interprétation, délicate et touchante

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