Mon enfance
Jacques Brel Lyrics


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Mon enfance passa de grisailles, en silences
De fausses révérences, en manque de batailles
L'hiver j'étais au ventre de la grande maison
Qui avait jeté l'ancre au nord, parmi les joncs
L'été à moitié nu, mais tout à fait modeste
Je devenais indien, pourtant déjà certain
Qu'mes oncles repus m'avaient volé le far west
Mon enfance passa les femmes aux cuisines
Où je rêvais de Chine? vieillissaient en repas
Les hommes au fromage s'enveloppaient de tabac
Flamands taiseux et sages, et ne me savaient pas
Moi qui toutes les nuits, agenouillé pour rien
Arpégeais mon chagrin au pied du trop grand lit
Je voulais prendre un train que je n'ai jamais pris

Mon enfance passa de servante en servante
Je m'étonnais déjà qu'elles ne fussent point plantes
Je m'étonnais encore de ces ronds de famille
Flânant de mort en mort, et que le deuil habille
Je m'étonnais surtout d'être de ce troupeau
Qui m'apprenait à pleurer que je connaissais trop
J'avais l'œil du berger, mais le cœur de l'agneau

Mon enfance éclata, ce fut l'adolescence
Et le mur du silence un matin se brisa
Ce fut la première fleur et la première fille
La première gentille et la première peur
Je volais, je le jure, je jure que je volais
Mon cœur ouvrait les bras, je n'étais plus barbare





Et la guerre arriva, et nous voilà ce soir

Overall Meaning

In Jacques Brel's song Mon enfance, the singer reflects on his childhood experiences and perceptions. He describes a childhood marked by monotony, lack of excitement, and the absence of major conflicts or challenges. He spends his winters indoors in the big house where he lives, feeling trapped and restless, while in the summers he roams around freely and plays at being an Indian. However, even these periods of freedom are somewhat overshadowed by a sense of uncertainty and insecurity, as he feels that his uncles have "stolen" his dreams of the Far West. Brel also highlights the gender roles and class divisions that structured the world he grew up in, with women relegated to the kitchen and men smoking and talking in their own space.


Despite this somber and sometimes bleak portrayal of his childhood, in the final verse of the song, Brel points to a moment of transformation and hope: his adolescence. He describes breaking free from the "wall of silence" that surrounded him, experiencing his first romantic and sexual encounters, and feeling like he was "flying". However, this brief moment of joy is interrupted by the arrival of war, which signals a rupture with the past and a new and uncertain future for the singer.


Overall, Mon enfance is a poignant meditation on memory, nostalgia, and the complexities of childhood, filtered through Brel's poetic and emotive lyrics.


Line by Line Meaning

Mon enfance passa
My childhood passed away.


De grisailles en silences
With grayness and silence.


De fausses révérences
With false respects.


En manque de batailles
Lacking battles.


L'hiver j'étais au ventre
In winter, I was in the belly


De la grande maison
Of the big house.


Qui avait jeté l'ancre
anchored north among the reeds.


L'été à moitié nu
In the summer, half-naked.


Mais tout à fait modeste
But completely modest.


Je devenais indien
I became an Indian.


Pourtant déjà certain
However, already certain.


Que mes oncles repus
That my uncles, satisfied


M'avaient volé le Far West
Stole the Far West from me.


Les femmes aux cuisines
The women in the kitchens


Où je rêvais de Chine
Where I dreamt of China.


Vieillissaient en repas
Grew old over meals.


Les hommes au fromage
The men with cheese


S'enveloppaient de tabac
Wrapped themselves in tobacco.


Flamands taiseux et sages
Silent and wise Flemish men.


Et ne me savaient pas
Didn't know about me.


Moi qui toutes les nuits
Me who every night


Agenouillé pour rien
Kneeling for nothing


Arpégeais mon chagrin
Playing my sorrow like a guitar.


Au pied du trop grand lit
At the foot of the too-big bed.


Je voulais prendre un train
I wanted to take a train


Que je n'ai jamais pris
That I never took.


De servante en servante
From servant to servant


Je m'étonnais déjà
I was already surprised


Qu'elles ne fussent point plantes
That they weren't plants.


Je m'étonnais encore
I was even more surprised


De ces ronds de famille
About these family circles


Flânant de mort en mort
Strolling from death to death


Et que le deuil habille
And that mourning clothes.


Je m'étonnais surtout
But, above all, I was surprised


D'être de ce troupeau
To be part of this flock


Qui m'apprenait à pleurer
Who taught me to cry too much


Que je connaissais trop
And that I knew too well


J'avais L'œil du berger
I had the eye of the shepherd


Mais le cœur de l'agneau
But the heart of a lamb.


Mon enfance éclata
My childhood suddenly exploded


Ce fut l'adolescence
Into adolescence.


Et le mur du silence
And the wall of silence


Un matin se brisa
Broke one morning.


Ce fut la première fleur
That was the first flower


Et la première fille
And the first girl.


La première gentille
The first nice one


Et la première peur
And the first fear.


Je volais je le jure
I swear I was flying.


Je jure que je volais
I swear I was flying.


Mon cœur ouvrait les bras
My heart was opening wide


Je n'étais plus barbare
I was no longer barbaric.


Et la guerre arriva
And then the war came.


Et nous voilà ce soir.
And here we are tonight.




Lyrics © Warner Chappell Music, Inc.
Written by: Jacques Roman Brel

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Khaled Selemi

Mon enfance passa
De grisailles en silences
De fausses révérences
En manque de batailles
L'hiver j'étais au ventre
De la grande maison
Qui avait jeté l'ancre
Au nord parmi les joncs
L'été à moitié nu
Mais tout à fait modeste
Je devenais indien
Pourtant déjà certain
Que mes oncles repus
M'avaient volé le Far West

Mon enfance passa
Les femmes aux cuisines
Où je rêvais de Chine
Vieillissaient en repas
Les hommes au fromage
S'enveloppaient de tabac
Flamands taiseux et sages
Et ne me savaient pas
Moi qui toutes les nuits
Agenouillé pour rien
Arpégeais mon chagrin
Au pied du trop grand lit
Je voulais prendre un train
Que je n'ai jamais pris

Mon enfance passa
De servante en servante
Je m'étonnais déjà
Qu'elles ne fussent point plantes
Je m'étonnais encore
De ces ronds de famille
Flânant de mort en mort
Et que le deuil habille
Je m'étonnais surtout
D'être de ce troupeau
Qui m'apprenait à pleurer
Que je connaissais trop
J'avais L'œil du berger
Mais le cœur de l'agneau

Mon enfance éclata
Ce fut l'adolescence
Et le mur du silence
Un matin se brisa
Ce fut la première fleur
Et la première fille
La première gentille
Et la première peur
Je volais je le jure
Je jure que je volais
Mon cœur ouvrait les bras
Je n'étais plus barbare

Et la guerre arriva

Et nous voilà ce soir



Solange Voiry

Une merveilleuse chanson de "mon" Jacques Brel , tout un poète et nôtre belle et complexe langue française !  Paroles en français et espagnol, pour les amis de là-bas ...  Las lenguas latinas son todas maravillosas ... ! 

Mon enfance passa / Mi infancia pasó
De grisailles en silences / De monotonías en silencios
De fausses révérences / De falsas reverencias
En manque de batailles / En carencia de batallas
L'hiver j'étais au ventre / El invierno lo pasaba en el vientre
De la grande maison / De la gran casa
Qui avait jeté l'ancre / Que estaba anclada
Au nord parmi les joncs / Al norte entre los juncos
L'été à moitié un / El verano medio desnudo
Mais tout à fait modeste / Pero del todo modesto
Je devenais indien / Me volvía indio
Pourtant déjà certain / Sin embargo seguro
Que mes oncles repus / Que mis tíos hartos
M'avaient volé le Far West / Me habían robado el Far West

Mon enfance passa / Mi infancia pasó
Les femmes aux cuisines / Las mujeres en las cocinas
Où je rêvais de Chine / Donde yo soñaba con la China
Vieillissaient en repas / Envejecían en comidas
Les hommes au fromage / Los hombres al queso
S'enveloppaient de tabac / Se envolvían de tabaco
Flamands taiseux et sages / Flamencos callados y sabios
Et ne me savaient pas / Me ignoraban
Moi qui toutes les nuits / Yo que todas las noches
Agenouillé pour rien / Arrodillado para nada
Arpégeais mon chagrin / Arpegiaba mi pena
Au pied du trop grand lit / Al pie de tan gran cama
Je voulais prendre un train / Yo quería coger un tren
Que je n'ai jamais pris / Que nunca cogí

Mon enfance passa / Mi infancia pasó
De servante en servante / De sirvienta en sirvienta
Je m'étonnais deja / Yo ya me asombraba
Qu'elles ne fussent point plantes / Que no fueran plantas
Je m'étonnais encore / Yo me asombraba aún
De ces ronds de famille / De esos círculos de familia
Flânant de mort en mort / Vagando de muerte en muerte
Et que le deuil habille / Y que el duelo viste
Je m'étonnais surtout / Yo me asombraba sobre todo
D'être de ce troupeau / De pertenecer a ese rebaño
Qui m'apprenait à pleurer / Que me enseñaba a llorar
Que je connaissais trop / Que yo conocía demasiado
J'avais L'œil du berger / Yo tenía el ojo del pastor
Mais le cœur de l'agneau / Pero el corazón del cordero

Mon enfance éclata / Mi infancia explotó
Ce fut l'adolescence / Fue la adolescencia
Et le mur du silence / Y el muro del silencio
Un matin se brisa / Una mañana se rompió
Ce fut la première fleur / Fue la primera flor
Et la première fille / Y la primera chica
La première gentille / La primera encantada
Et la première peur / Y el primer miedo
Je volais je le jure / Yo volaba lo juro
Je jure que je volais / Yo juro que volaba
Mon cœur ouvrait les bras / Mi corazón abría los brazos
Je n'étais plus barbare / Yo ya no era bárbaro

Et la guerre arriva / Y la guerra llegó

Et nous voilà ce soir / Y aquí estamos esta noche

(Letra tomada de   http://leketje.blogspot.com/2010/11/mon-enfance-mi-infancia.html)



Durin andré alain

Gregory!
Erreur
Mon enfance Passade.
Nuance
Regarde .
Ce texte est sublime.
Comme les autres d'ailleurs

Je volais je le jure
mon coeur ouvrait les bras
......
sublime Brel
sublime Jacques mon frère , que j'aurais voulu.
J'ai enseigné Brel à mes enfants
c'est tout ce que j'ai fais dans ma vie de bien.



arramy evelyne

Mon enfance passa
De grisailles en silences
De fausses révérences
En manque de batailles
L'hiver j'étais au ventre
De la grande maison
Qui avait jeté l'ancre
Au nord parmi les joncs
L'été à moitié nu
Mais tout à fait modeste
Je devenais indien
Pourtant déjà certain
Que mes oncles repus
M'avaient volé le Far West

Mon enfance passa
Les femmes aux cuisines
Où je rêvais de Chine
Vieillissaient en repas
Les hommes au fromage
S'enveloppaient de tabac
Flamands taiseux et sages
Et ne me savaient pas
Moi qui toutes les nuits
Agenouillé pour rien
Arpégeais mon chagrin
Au pied du trop grand lit
Je voulais prendre un train
Que je n'ai jamais pris

Mon enfance passa
De servante en servante
Je m'étonnais déjà
Qu'elles ne fussent point plantes
Je m'étonnais encore
De ces ronds de famille
Flânant de mort en mort
Et que le deuil habille
Je m'étonnais surtout
D'être de ce troupeau
Qui m'apprenait à pleurer
Que je connaissais trop
J'avais L'œil du berger
Mais le cœur de l'agneau

Mon enfance éclata
Ce fut l'adolescence
Et le mur du silence
Un matin se brisa
Ce fut la première fleur
Et la première fille
La première gentille
Et la première peur
Je volais je le jure
Je jure que je volais
Mon cœur ouvrait les bras
Je n'étais plus barbare

Et la guerre arriva

Et nous voilà ce soir



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Khaled Selemi

Mon enfance passa
De grisailles en silences
De fausses révérences
En manque de batailles
L'hiver j'étais au ventre
De la grande maison
Qui avait jeté l'ancre
Au nord parmi les joncs
L'été à moitié nu
Mais tout à fait modeste
Je devenais indien
Pourtant déjà certain
Que mes oncles repus
M'avaient volé le Far West

Mon enfance passa
Les femmes aux cuisines
Où je rêvais de Chine
Vieillissaient en repas
Les hommes au fromage
S'enveloppaient de tabac
Flamands taiseux et sages
Et ne me savaient pas
Moi qui toutes les nuits
Agenouillé pour rien
Arpégeais mon chagrin
Au pied du trop grand lit
Je voulais prendre un train
Que je n'ai jamais pris

Mon enfance passa
De servante en servante
Je m'étonnais déjà
Qu'elles ne fussent point plantes
Je m'étonnais encore
De ces ronds de famille
Flânant de mort en mort
Et que le deuil habille
Je m'étonnais surtout
D'être de ce troupeau
Qui m'apprenait à pleurer
Que je connaissais trop
J'avais L'œil du berger
Mais le cœur de l'agneau

Mon enfance éclata
Ce fut l'adolescence
Et le mur du silence
Un matin se brisa
Ce fut la première fleur
Et la première fille
La première gentille
Et la première peur
Je volais je le jure
Je jure que je volais
Mon cœur ouvrait les bras
Je n'étais plus barbare

Et la guerre arriva

Et nous voilà ce soir

Hossam Lala El Mekkawy

Brel est le plus grand chanteur de tout le temps de tout les pays du monde ! C'est un pur géni , hors paire. Lala l'égyptien.

Wouter van Lent

The man sings with his heart . Would he survive today as a singer ? My favorite is " dans le port d'Amsterdam " If I close my eyes I see everything happening . Great artist !!

SOPRATENOR

Ma chanson préférée de Jacques Brel. Il avait une Puissance d'interprétation qui dépassait et surpassait tout! Merci.

sylviane chouitah

Après 40 ans de son départ ultime (9-10-1978), nous sommes toujours là, nous les admirateurs de Jacques Brel pour écouter avec ravissement toutes ses œuvres sublimes ♥♥♥♥♥♥ ...

stephen white

Wow, I don’t understand French but I feel his emotion... amazing!

Eric Amsellem

@Romain Charlois Drift learn French language André discover. New frontier

Romain Charlois Drift

You can find this song with english sub

Rachid Wahabi

Merci de m'avoir permis de réécouter cette belle chanson de Brel.... Ce fut, et il est encore, un de mes poètes/chanteurs préférés...malgré que le français ne soit pas ma langue maternelle! Mais cela prouve que les Grands Hommes transcendent toutes les origines et toutes les sociétés.

LP Romance

Un artiste que j'ai découvert à la fin de mon adolescence et qui m'a inspiré tellement de texte !!! Un homme entier, humain, authentique, sans mascarade et contre jeu !!! Enorme admiration !

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