La réforme de l
Pierre Perret Lyrics


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Un jour, la foudre
Frappa l'jardinier
Qui levait sa hache
Sur un beau prunier.
L'éclair, en tombant, lui dit
"J'ai bien vu qu'il t'arrose plus,
Qu'en plus il te pique tes fruits
Et qu'il te pisse dessus."

Quand l'eau de la rivière monte,
Les poissons mangent les fourmis.
Quand l'eau de la rivière
Baisse jusqu'au fond,
Les fourmis mangent les poissons.

Un riche mec
Becquetait l'entrecôte
Devant un métèque
Qui comptait ses côtes.
Alors, le pauvre, fumace
De ce coup du sort inique,
Lui perfora la paillasse
Et mangea son pique-nique.

Quand l'eau de la rivière monte,
Les poissons mangent les fourmis.
Quand l'eau de la rivière
Baisse jusqu'au fond,
Les fourmis mangent les poissons.

Un jour de gloire,
Sortant de mes gonds,
J'prendrais ma pétoire,
J'tuerai mon patron.
Non seulement je le maudis
De sauter ma femme Hélène
Mais il m'oblige, le mardi,
A m'occuper d'la sienne.

Quand l'eau de la rivière monte,
Les poissons mangent les fourmis.
Quand l'eau de la rivière
Baisse jusqu'au fond,
Les fourmis mangent les poissons.

Un jour, le nègre
Dit " Maître, plaît-il?
Pourquoi j'ai l'vinaigre
Et pourquoi t'as l'huile?
Et réponds aussi pourquoi
A cette question d'ma tribu,
Quand le blanc ne se lave pas,
C'est le nègre qui pue."

Quand l'eau de la rivière monte
Les poissons mangent les fourmis
Quand l'eau de la rivière
Baisse jusqu'au fond
Les fourmis mangent les poissons

Un jour le doux
Le gentil taureau
Fera un méchant trou
Dans le toréro
Sans épée ni banderilles
Il veillera même à ce que
L'on remette à sa famille
Les oreilles et la queue

Quand l'eau de la rivière monte,
Les poissons mangent les fourmis.
Quand l'eau de la rivière




Baisse jusqu'au fond,
Les fourmis mangent les poissons.

Overall Meaning

The song "L'eau de la rivière" by Pierre Perret contains a series of seemingly unrelated verses, all sharing a common thread of unexpected happenings and reversals of fortune. In the first verse, a gardener is struck by lightning while chopping down a tree, and the lightning informs him that the tree has been withholding water and fruit from him while also urinating on him. The second and most repeated verse speaks to the cyclical nature of life and the food chain, with fish eating ants when the river is high, and ants eating fish when the river is low. The remaining verses continue the theme of unexpected events and outcomes, with a poor man turning the tables on a rich man during a picnic and a man expressing his desire to kill his employer for sleeping with his wife and making him look after his own wife on Tuesdays. Finally, a Black man poses a series of questions to a white man about the unfairness of their respective situations and the ways in which they are perceived by society.


Line by Line Meaning

Un jour, la foudre
One day, lightning


Frappa l'jardinier
Struck the gardener


Qui levait sa hache
Who was lifting his axe


Sur un beau prunier.
Above a beautiful plum tree.


L'éclair, en tombant, lui dit
The lightning, as it fell, said to him,


"J'ai bien vu qu'il t'arrose plus,
"I've seen that it waters you no more,


Qu'en plus il te pique tes fruits
Plus it pins your fruits,


Et qu'il te pisse dessus."
And even pees on you."


Un riche mec
A rich guy


Becquetait l'entrecôte
Was nibbling on a ribeye steak


Devant un métèque
In front of a foreigner


Qui comptait ses côtes.
Who was counting his ribs.


Alors, le pauvre, fumace
So the poor man, smoky


De ce coup du sort inique,
From this wicked stroke of fate,


Lui perfora la paillasse
He perforated his mattress


Et mangea son pique-nique.
And ate his picnic.


Un jour de gloire,
One day of glory,


Sortant de mes gonds,
Going out of my hinges,


J'prendrais ma pétoire,
I will take my rifle,


J'tuerai mon patron.
I will kill my boss.


Non seulement je le maudis
Not only do I curse him


De sauter ma femme Hélène
For sleeping with my wife Hélène


Mais il m'oblige, le mardi,
But he makes me, on Tuesdays,


A m'occuper d'la sienne.
Take care of his own.


Un jour, le nègre
One day, the negro


Dit " Maître, plaît-il?
Said, "Master, if you please?


Pourquoi j'ai l'vinaigre
Why do I have vinegar


Et pourquoi t'as l'huile?
And why do you have oil?


Et réponds aussi pourquoi
And please also answer why


A cette question d'ma tribu,
To my tribe's question,


Quand le blanc ne se lave pas,
When a white man doesn't wash,


C'est le nègre qui pue."
It's the negro who stinks."


Un jour le doux
One day the gentle


Le gentil taureau
Bull will


Fera un méchant trou
Make a nasty hole


Dans le toréro
In the bullfighter


Sans épée ni banderilles
Without sword or banderillas


Il veillera même à ce que
He will even make sure that


L'on remette à sa famille
His family gets back


Les oreilles et la queue
The ears and tail


Quand l'eau de la rivière monte,
When the river water rises,


Les poissons mangent les fourmis.
Fish eat ants.


Quand l'eau de la rivière
When the river water


Baisse jusqu'au fond,
Goes down to the bottom,


Les fourmis mangent les poissons.
Ants eat fish.




Lyrics © OBO APRA/AMCOS

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Bruno Dangrezat

Pierre Perret - La réforme de l'orthographe

Tous les cent ans les néographes
Font une réforme de l'orthographe
En rognant les tentacules
Des gardiens de nos virgules
On voit alors nos gens de lettres
Chacun proteste à sa fenêtre
Mes consonnes au nom du ciel
Touche pas à mes voyelles

La réforme de l'orthographe
M'eût pourtant évité des baffes
Quand je tombais dans le panneau
De charrette et de chariot

Le Roi pourtant fut bien le Roué
Le François devint le Français
Et Molière mit aussi
Un y à mercy
Le véritable sacrilège
Serait de suivre ce cortège
De vieilles lune alambiquées
Éprises de compliqué

La réforme de l'orthographe
M'eût sans doute évité des baffes
Quand du tréfonds de ma détresse
J'oubliais toujours le s
Croque-monsieur et tire-bouchon
N'ont plus besoin d'un trait d'union
Croque-madame et tapecul
N'en auront plus non plus
Contremaîtresse et contre-foutre
Eux-mêmes ne pourront passer outre
Entrecuisse et entrechat
N'ont pas non plus le choix

La réforme de l'orthographe
M'eût sans doute évité des baffes
C'est les cuisseaux et les levrauts
Qui me rendaient marteau
Faudra aussi laisser quimper
Dans nos chères onomatopées
Ce trait unissant froufrou
Yo-yo, ping-pong, troutrou
On pourra souder nos blue jeans
Nos ossobucos nos pipelines
Vade mecum ex-voto
Feront partie du lot

La réforme de l'orthographe
M'eût sans doute évité des baffes
Mettre un t au bout de l'appât
Que n'avais-je fait là
Et quand malgré nos vieux réflexes
On posera plus nos circonflexes
Sur maîtresse et enchaîné
On fera un drôle de nez
Mais les générations prochaines
Qui mettront plus d'accent à chaînes
Jugeront que leurs aînés
Les ont longtemps traînées

La réforme de l'orthographe
Contrarie les paléographes
Depuis qu'un l vient d'être ôté
A imbécillité !



All comments from YouTube:

Bapman205

Très belle chanson. 👍

Annette Parisot

Bravo monsieur perret il y aura toujours des réformes plus ou moins loufoque merci pour vos très belles chansons pleine de bon sens et d'intelligence ce qui n'est guère le cas à notre époque

Raison et Bienveillance

+Annette Parisot Pour info, ce n'est pas la réforme qui est loufoque (selon Pierre Perret et moi-même), mais les pétitions de "réactionnaires" contre cette réforme (pourtant produite en 1990 par l'académie française, et que ces abrutis n'hésitent pas à attribuer à l'actuelle ministre de l'éducation, sans doute un peu trop "bronzée" à leur gout)... Donc, oui, je vous rejoins dans votre éloge à Pierre Perret !:)

timothygirl29

Toujours d'actualité vos chansons, Mr Pierre ! Je n'ai pas oublié les accents ! Bonne journée

Gérard SANDIFORT

Belle chanson toujours d'actualité

Bruno Dangrezat

Pierre Perret - La réforme de l'orthographe

Tous les cent ans les néographes
Font une réforme de l'orthographe
En rognant les tentacules
Des gardiens de nos virgules
On voit alors nos gens de lettres
Chacun proteste à sa fenêtre
Mes consonnes au nom du ciel
Touche pas à mes voyelles

La réforme de l'orthographe
M'eût pourtant évité des baffes
Quand je tombais dans le panneau
De charrette et de chariot

Le Roi pourtant fut bien le Roué
Le François devint le Français
Et Molière mit aussi
Un y à mercy
Le véritable sacrilège
Serait de suivre ce cortège
De vieilles lune alambiquées
Éprises de compliqué

La réforme de l'orthographe
M'eût sans doute évité des baffes
Quand du tréfonds de ma détresse
J'oubliais toujours le s
Croque-monsieur et tire-bouchon
N'ont plus besoin d'un trait d'union
Croque-madame et tapecul
N'en auront plus non plus
Contremaîtresse et contre-foutre
Eux-mêmes ne pourront passer outre
Entrecuisse et entrechat
N'ont pas non plus le choix

La réforme de l'orthographe
M'eût sans doute évité des baffes
C'est les cuisseaux et les levrauts
Qui me rendaient marteau
Faudra aussi laisser quimper
Dans nos chères onomatopées
Ce trait unissant froufrou
Yo-yo, ping-pong, troutrou
On pourra souder nos blue jeans
Nos ossobucos nos pipelines
Vade mecum ex-voto
Feront partie du lot

La réforme de l'orthographe
M'eût sans doute évité des baffes
Mettre un t au bout de l'appât
Que n'avais-je fait là
Et quand malgré nos vieux réflexes
On posera plus nos circonflexes
Sur maîtresse et enchaîné
On fera un drôle de nez
Mais les générations prochaines
Qui mettront plus d'accent à chaînes
Jugeront que leurs aînés
Les ont longtemps traînées

La réforme de l'orthographe
Contrarie les paléographes
Depuis qu'un l vient d'être ôté
A imbécillité !

Bernard Cerveaux

TOUJOURS DE BELLE CHANSONS MONSIEUR PIERRE PERRET . MERCI

Allegrini Edmond

bonne chanson

Andree Tourneux

Bravo

Sacha P

Pour information, la réforme qu'il chante c'est celle dont on parle en ce moment.

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