Oxmo Puccino & The Jazzbastards
Oxmo Puccino n’a jamais été un rapper comme les autres. Depuis son premier … Read Full Bio ↴Oxmo Puccino n’a jamais été un rapper comme les autres. Depuis son premier album Opéra Puccino, Ox’ trace un sillon différent, s’inscrivant dans la durée avec un style neuf et des textes qui, sans sombrer dans l’intellectualisme, racontent des histoires originales avec des mots nouveaux, créant un univers qui lui est propre.
Artiste entier, Oxmo n’a jamais eu peur de remettre sa carrière en jeu et en question. Jamais sur un coup de tête, mais plutôt sur un coup de dés. Perdre ou gagner, mais toujours jouer. Il n’a pas hésité à se lancer dans l’avant-gardisme hip hop, comme en témoigne son second LP L’amour est mort. Il a déjà songé mettre un terme à sa carrière si le coeur n’y était plus. ’’Après une tournée d’un an et demi pour défendre mon album Le cactus de Sibérie, je me suis demandé quoi faire. Je voulais continuer la musique, mais pas forcément faire un album de rap. Le DVDlive De Charles Aznavour m’avait impressionné, surtout par rapport au travail desmusiciens’’ explique Oxmo.
C’est alors que Nicolas Lug, du prestigieux label Blue Note, le contacte en juin 2005 pour lui proposer un projet. ’’Un projet jazz avec des histoires. Je ne savais pas si je pouvais le faire mais j’ai dit oui parce que je voulais travailler avec de vrais musiciens.’’ Sans le dédain habituel des rappers pour les zicos, Ox’ commence ses rencontres extra-hip hopiennes. Une collaboration s’esquisse avec Eric Lenigny, jazzman ayant travaillé avec la chanteuse soul Kayna Samet. Problèmes d’emploi du temps, exit Eric. Entre en scène Vincent Segal, multi instrumentiste au flair et à l’oreille affûtés, qui suggère deux de ses connaissances, le pianiste Vincent Taurelle et le batteur Vincent Taeger. Ca tombe bien: les deux Vincent sont dingues des textes d’Oxmo Puccino, moins de ses musiques.
Oxmo démarre le show avec eux en studio dès octobre 2005. ’’On n’avait aucune idée, juste quelques claviers et cette ligne directrice des histoires’’, se souvient Oxmo, ’’A un moment il a été question d’un hommage à Billie Holiday. Mais je me suis dit que c’était réducteur, qu’on pouvait raconter plein d’autres choses. Comme je suis à fond dans les séries télé, j’ai commencé à écrire un mélange de tout ce qui m’inspirait dans les séries et de mon expérience personnelle. Des histoires découpées, des flash-backs, des portraits de personnages qui se croisent. J’ai essayé d’inventer des gens intéressants avec des problèmes. Le tout en plusieurs épisodes avec un final. Ca n’était plus de la Pucc’ Fiction mais de la Pucc’ Narration.’’
Bon début, et début des problèmes. Comment raconter ces histoires dans le cadre narratif contraignant d’une suite de chansons durant 3 à 5 minutes? Oxmo l’explique: ’’ça a été tout un travail! Pour écrire un film il faut 100 pages, là il fallait tout dire en 10 – 11 morceaux. Le challenge était de dire le plus de choses avec le moins de mots possible. Ca a changé mon écriture.’’
Pendant quatre mois de préparation et cinq mois d’action en studio, Ox’ et sa team de Jazzbastards peaufinent ce qui va devenir Lipopette Bar, un projet totalement nouveau.
Niveau technique, le trio commence par enregistrer certaines des musiques sur bande analogique. Presque une bizarrerie à l’ère du ProTools et du tout électronique. ’’Au tout début on était parti sur des samples empruntés au catalogue Blue Note mais ça n’a pas été possible’’, raconte Vincent Taurelle. ’’Alors on a commencé à travailler live. La première étape a surtout été de rencontrer Oxmo musicalement. Le jour où Vincent Taeger a enregistré un beat et l’a instantanément joué différemment à la demande d’Oxmo, Ox’ a dit ’’je ne travaillerai plus jamais avec une MPC, c’est génial !’’ (rires) C’était parti.’’
Et là, tout va très vite. Parce que le courant passe et que le temps presse. Le ping-pong créatif entre les paroles d’Oxmo Puccino et les musiques des Vincent dessine peu à peu le résultat final : un concept album jazz sur une thématique façon film noir, comme ces histoires fractionnées racontées au cinéma par Paul Thomas Anderson dans Magnolia et Robert Altman dans Short Cuts. Quelques concerts magiques et improvisés, dont la première partie de Little Louie Vega au Bataclan pour le festival Blue Note, achèvent de souder les Jazzbastards, live gang de mutants jazz rap composé d’Oxmo, des deux Vincent et de quelques suspects habituels (Marcello Giuliani le contrebassiste, Ludovic Bruni le guitariste). Lipopette Bar est un disque qui groove au son d’un jazz contemporain qui a écouté The Roots, une suite d’histoires noires impliquant la chanteuse Billie, le flic ripou Pat Phil, le videur du bar Black Popaye…
Les rythmiques claquent comme un bon vieux sample, la créativité se débride, Ox’ se surpasse. Le projet incertain est devenu une réalité groovy grâce aux rapports humains. Ox’: ’’ça devient magique. Au Sud il y a le batteur, au Sud-Ouest le guitariste, au Sud-Est le contrebassiste, et ils sont au doigt et à l’oeil! C’est que des surprises, la musique n’est jamais pareille mais toujours de qualité. Quand tu vois qu’ils sont capables de se prendre la tête cinq heures sur un pied de batterie, ça fait réfléchir à la précision de la musique.’’
De ’Roulette russe’ à ’Où est Billie?’, de ’Perdre et gagner’ à ’Quoi qu’il en soit’, Lipopette Bar est l’album de tous les paris, de toutes les innovations. ’’Lipopette Bar, c’est le début de quelque chose’’, conclut Ox’. ’’C’est la première fois que je bosse avec des musiciens, je me prends pour Jacques Brel avec mon orchestre! Je pense déjà à la suite, à la tournée.’’
Blue Note accueille en son sein un rapper français, un orfèvre des mots désormais maître du swing : Monsieur Puccino, le taulier du Lipopette Bar où tous les amateurs de bon son vont aller se rassasier.
Artiste entier, Oxmo n’a jamais eu peur de remettre sa carrière en jeu et en question. Jamais sur un coup de tête, mais plutôt sur un coup de dés. Perdre ou gagner, mais toujours jouer. Il n’a pas hésité à se lancer dans l’avant-gardisme hip hop, comme en témoigne son second LP L’amour est mort. Il a déjà songé mettre un terme à sa carrière si le coeur n’y était plus. ’’Après une tournée d’un an et demi pour défendre mon album Le cactus de Sibérie, je me suis demandé quoi faire. Je voulais continuer la musique, mais pas forcément faire un album de rap. Le DVDlive De Charles Aznavour m’avait impressionné, surtout par rapport au travail desmusiciens’’ explique Oxmo.
C’est alors que Nicolas Lug, du prestigieux label Blue Note, le contacte en juin 2005 pour lui proposer un projet. ’’Un projet jazz avec des histoires. Je ne savais pas si je pouvais le faire mais j’ai dit oui parce que je voulais travailler avec de vrais musiciens.’’ Sans le dédain habituel des rappers pour les zicos, Ox’ commence ses rencontres extra-hip hopiennes. Une collaboration s’esquisse avec Eric Lenigny, jazzman ayant travaillé avec la chanteuse soul Kayna Samet. Problèmes d’emploi du temps, exit Eric. Entre en scène Vincent Segal, multi instrumentiste au flair et à l’oreille affûtés, qui suggère deux de ses connaissances, le pianiste Vincent Taurelle et le batteur Vincent Taeger. Ca tombe bien: les deux Vincent sont dingues des textes d’Oxmo Puccino, moins de ses musiques.
Oxmo démarre le show avec eux en studio dès octobre 2005. ’’On n’avait aucune idée, juste quelques claviers et cette ligne directrice des histoires’’, se souvient Oxmo, ’’A un moment il a été question d’un hommage à Billie Holiday. Mais je me suis dit que c’était réducteur, qu’on pouvait raconter plein d’autres choses. Comme je suis à fond dans les séries télé, j’ai commencé à écrire un mélange de tout ce qui m’inspirait dans les séries et de mon expérience personnelle. Des histoires découpées, des flash-backs, des portraits de personnages qui se croisent. J’ai essayé d’inventer des gens intéressants avec des problèmes. Le tout en plusieurs épisodes avec un final. Ca n’était plus de la Pucc’ Fiction mais de la Pucc’ Narration.’’
Bon début, et début des problèmes. Comment raconter ces histoires dans le cadre narratif contraignant d’une suite de chansons durant 3 à 5 minutes? Oxmo l’explique: ’’ça a été tout un travail! Pour écrire un film il faut 100 pages, là il fallait tout dire en 10 – 11 morceaux. Le challenge était de dire le plus de choses avec le moins de mots possible. Ca a changé mon écriture.’’
Pendant quatre mois de préparation et cinq mois d’action en studio, Ox’ et sa team de Jazzbastards peaufinent ce qui va devenir Lipopette Bar, un projet totalement nouveau.
Niveau technique, le trio commence par enregistrer certaines des musiques sur bande analogique. Presque une bizarrerie à l’ère du ProTools et du tout électronique. ’’Au tout début on était parti sur des samples empruntés au catalogue Blue Note mais ça n’a pas été possible’’, raconte Vincent Taurelle. ’’Alors on a commencé à travailler live. La première étape a surtout été de rencontrer Oxmo musicalement. Le jour où Vincent Taeger a enregistré un beat et l’a instantanément joué différemment à la demande d’Oxmo, Ox’ a dit ’’je ne travaillerai plus jamais avec une MPC, c’est génial !’’ (rires) C’était parti.’’
Et là, tout va très vite. Parce que le courant passe et que le temps presse. Le ping-pong créatif entre les paroles d’Oxmo Puccino et les musiques des Vincent dessine peu à peu le résultat final : un concept album jazz sur une thématique façon film noir, comme ces histoires fractionnées racontées au cinéma par Paul Thomas Anderson dans Magnolia et Robert Altman dans Short Cuts. Quelques concerts magiques et improvisés, dont la première partie de Little Louie Vega au Bataclan pour le festival Blue Note, achèvent de souder les Jazzbastards, live gang de mutants jazz rap composé d’Oxmo, des deux Vincent et de quelques suspects habituels (Marcello Giuliani le contrebassiste, Ludovic Bruni le guitariste). Lipopette Bar est un disque qui groove au son d’un jazz contemporain qui a écouté The Roots, une suite d’histoires noires impliquant la chanteuse Billie, le flic ripou Pat Phil, le videur du bar Black Popaye…
Les rythmiques claquent comme un bon vieux sample, la créativité se débride, Ox’ se surpasse. Le projet incertain est devenu une réalité groovy grâce aux rapports humains. Ox’: ’’ça devient magique. Au Sud il y a le batteur, au Sud-Ouest le guitariste, au Sud-Est le contrebassiste, et ils sont au doigt et à l’oeil! C’est que des surprises, la musique n’est jamais pareille mais toujours de qualité. Quand tu vois qu’ils sont capables de se prendre la tête cinq heures sur un pied de batterie, ça fait réfléchir à la précision de la musique.’’
De ’Roulette russe’ à ’Où est Billie?’, de ’Perdre et gagner’ à ’Quoi qu’il en soit’, Lipopette Bar est l’album de tous les paris, de toutes les innovations. ’’Lipopette Bar, c’est le début de quelque chose’’, conclut Ox’. ’’C’est la première fois que je bosse avec des musiciens, je me prends pour Jacques Brel avec mon orchestre! Je pense déjà à la suite, à la tournée.’’
Blue Note accueille en son sein un rapper français, un orfèvre des mots désormais maître du swing : Monsieur Puccino, le taulier du Lipopette Bar où tous les amateurs de bon son vont aller se rassasier.
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