Requiem pour les sourds, nouvel album, à nouveau réalisé par Gus Van Go paraît le 2 mars 2010. Toujours sur une pente ascendante, le groupe parvient encore à mûrir et éviter la redondance. Titres coup de poing : Parasites, Le Mythe de la démocratie, Mourir pour le système.
Quatre ans après le plébiscité Aimer le mal, Vulgaires Machins réanime nos platines avec un nouvel impératif : Compter les corps. Réalisé à Montréal et à New-York par Gus Van Go (The Stills, Priestess), ce disque conserve toute l’énergie héritée des premières influences du groupe. Mais Guillaume (chant, guitare), Marie-Ève (chant, guitare, piano), Maxime (basse) et Patrick (batterie) intensifient leur quête mélodique en s’inspirant des mauvais garçons du rock britannique. Sans être déconcertant, le résultat est saisissant. Avec la même volonté d’évoluer, Vulgaires Machins mûrit ses discours et se préserve de toute tentation doctrinaire au profit d’une introspection citoyenne (Je m’appelle Guillaume). En leitmotiv, le quatuor s’alarme d’une apathie généralisée à l’échelle planétaire, symptôme rampant d’un néo-libéralisme infectieux (Anéantir le dogme, Arrachez-moi les yeux, Dommage collatéral, Les Mains pleines de sang, Mer de fumistes). Victimes consentantes du nouvel ordre mondial, les anesthésiés cathodiques convergent vers une pensée unique avortée de tout sens critique (La Télé me regarde, Puits sans fond). Prenant ses distances avec un style de vie devenu mode de rue (Être un comme), Vulgaires Machins insiste de nouveau avec Compter les corps pour que la faible lueur d’espoir devienne la brèche d’un système décrété démocratie (Jamais assez, Compter les corps).
Au creux des années 90, une musique estampillée 77 ressurgit grâce à l’impétuosité de Green Day, NoFx et autres Rancid. Ce séisme californien secoue le Québec où une formation de Granby se démarque dès 1995. Vulgaires Machins s’empare des devants de la scène. Le public supporte le groupe et l’encourage à enregistrer ses premières compositions. La technicité sommaire du studio-maison Beauregard explique la qualité approximative du démo La Vie est belle. L’oreille experte des membres de Grimskunk ne s’en formalise pas. Ces pionniers de l’alternatif offrent au quatuor de rejoindre les rangs de leur label Indica. Vulgaires Machins dispose enfin d’un soutien à la hauteur de ses aspirations artistiques lorsqu’il investit le studio RCA Victor en 1998. Sa rencontre avec le réalisateur Pierre Rémillard donne naissance à un prometteur 24-40 (mai 1998). Dans une apparente naïveté, ce disque crache des diatribes entre tranches de vie et désinvolture pistolienne. Le groupe bénéficie par ailleurs de la popularité de Grimskunk pour multiplier ses prestations au Québec. Il gagne progressivement une autonomie que consolide la diffusion de son vidéoclip Anti-dépresseur.
Peu sensible à l’euphorie du nouveau millénaire, Vulgaires Machins invite au recul sur Regarde le monde (mai 2000). La complicité avec Pierre Rémillard se précise sur ce deuxième opus qui, sous des airs «j’m’en foutiste», surprend de lucidité. Ce regard alerte incite à briser les frontières. À l’automne 2000, la troupe s’enrôle dans une tournée européenne (France, Suisse, Espagne) entre concerts squatés et Transmusicales de Rennes. Au Québec, les foules grossissent et prennent souvent des airs de consécration en 2001 : Spectrum puis FrancoFolies de Montréal, Festival d’été de Québec... La diffusion vidéographique s’accentue aussi avec les extraits Le Ciel est vide et Petit Patapon. Mais Vulgaires Machins ne déroge pas à sa simplicité et reste fidèle à des idéaux manifestés en marge du Sommet des Amériques. Dans une atmosphère d’émeute, il partage la scène de la contestation sonore avec Propagandhi. Les gaz lacrymogènes se dissipent au contraire d’opinions qui s’articulent avec maturité dans Aimer le mal (septembre 2002).
Flanqué de Pierre Rémillard aux manettes et de Dale Penner aux conseils artistiques, Vulgaires Machins arme sa discographie avec Aimer le mal. Les compositions s’enrichissent tandis que la plume s’affirme, devient militante et se débarrasse des stigmates adolescentes. L’identification et l’adhésion d’une génération, stigmatisé X faute de mieux, est immédiate. Les salles de spectacles sont pleines, la tournée québécoise s’allonge de supplémentaires en supplémentaires et fait plusieurs détours par la France. Le groupe promène son rock incisif et ironique jusqu’aux parterres des grands événements : Woodstock en Beauce (2002, 2003), Festival d’été de Québec (2002, 2004), FrancoFolies de Montréal (2004), Fiesta Bérurière de Québec (2004). L’image relaie le message grâce à une série de vidéoclips (Dieu se pique, Comme une brique, La Chasse est ouverte, Anesthésie) où se conjuguent esthétisme et efficacité. Suite à cette folle épopée, Vulgaires Machins s’accorde un temps d’arrêt relatif puisque le décompte est déjà amorcé pour Compter les corps.
100 m/h
Vulgaires Machins Lyrics
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Nos politiciens
Les violeurs, les fous armés
Sont en liberté
C'est un pressentiment
On va la manger din dents
Y vont s'faire des colliers
Avec brodé sur un beau voile de velours ;
Erreur de parcours
Les crosseurs du monde entier
Et leurs députés
Les branleurs contaminés
Sont en liberté
Vive le sang, haut les mains
Fermez vos yeux ça va ben
Ça fait plus de saucisse
Pis ca paye bien les polices
Le pétard est chargé
Tout le monde a compris la déscente
Y faut qu'le cash rentre
Les bandits, les meurtriers
Nos politiciens
Les violeurs, les fous armés
Sont en liberté
The lyrics of Vulgaires Machins’s song "100 m/h" express a sense of pessimism and distrust towards the institutions created to protect society. The band begins by listing disturbing characters who roam freely, such as bandits, murderers, rapists, and armed psychopaths. However, they quickly turn to criticize politicians, who should be enforcing the law and preventing such individuals from harming others. The use of the words "pressionnent" (pressing) and "manger din dents" (to eat into teeth) sets a tense and hostile tone. The lyrics suggest that society is becoming increasingly unsafe and that people will ultimately be consumed by the same system they created to protect themselves.
The song then turns to denounce corruption and greed in governments worldwide. The use of the word "crosseurs" pejoratively refers to those who exploit or cheat others for personal gain. The lyrics criticize lawmakers who turn a blind eye to corruption and prioritize their own interests over the well-being of their nations. The lines "ça fait plus de saucisse/pis ça paye bien les polices" ("it makes more sausage/and it pays the police well") suggest that the injustices perpetrated by corrupt politicians can only be sustained through bribery and violence. Vulgaires Machins's political ideology supports a DIY punk approach that seeks to empower individuals to resist oppressive power by understanding the underlying causes of social and political issues.
Line by Line Meaning
Les bandits, les meurtriers
Nos politiciens
Les violeurs, les fous armés
Sont en liberté
The criminals, murderers, rapists, and armed lunatics in our society are free to roam around and cause harm, along with our politicians.
C'est un pressentiment
On va la manger din dents
Y vont s'faire des colliers
On va finir d'un musée
Avec brodé sur un beau voile de velours ;
Erreur de parcours
We have a feeling that things are going to get bad, and we will suffer. Those in power will only care about their own wealth and status, while we end up as a display in a museum - a mistake in the course of human history.
Les crosseurs du monde entier
Et leurs députés
Les branleurs contaminés
Sont en liberté
Vive le sang, haut les mains
Fermez vos yeux ça va ben
Ça fait plus de saucisse
Pis ca paye bien les polices
Le pétard est chargé
Tout le monde a compris la descente
Y faut qu'le cash rentre
The con artists of the world, along with their elected representatives, and the lazy and corrupted law enforcement are also free to do as they please. Violence is celebrated, and innocent people suffer. The police are more interested in making money than protecting people; the scene is set for a rapid and dangerous escalation.
Contributed by Brody T. Suggest a correction in the comments below.
P-A Cormier
Prédictions du futur ou simplement ce qui s'accentue depuis quelque temps?
Leonem FRAG
C'était pas une prédiction, c'était ça pis c'est encore ça.
Ça a toujours été ça.