...et jai couché dans mon char
Richard Desjardins Lyrics


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J'ai roulé quatre cents milles
Sous un ciel fâché
Aux limites de la ville
Mon cœur a clanché

Les gros flashes apparaissent
Dans mon âme égarée
Les fantômes se dressent
À chaque pouce carré

Revenir d'exil
Comporte des risques
Comme rentrer un' aiguille
Dans un vieux disque

Ouais ben, y a eu ben du progrès
Ben d'l'asphalte, ainsi d'suite
J'me demande qui je serais
Si j'tais resté icitte

Une peine imbuvable
À qui la faute?
J'étais juste pus capab’
D'la voir avec un autre

Mais c'est tout oublié
Chu r'dev'nu un homme
Le ti-cœur pomponné
S'en vient voir ses vieux chums

Salut les Apaches
Salut les crottés
Vous me trouvez le stash
Moé, je paye le party

J'entends la fonderie qui rushe
Pour ceux qui l'savent pas
On y brûle la roche
Et des tonnes de bons gars

Les grandes cheminées
Éternelles comme l'enfer
Quand le gaz m'a pogné
Chu v'nu tout à l'envers

Entendez-vous la rumeur
La loi de la compagnie?
"Il faudra que tu meures
Si tu veux viv’ mon ami"

J'ai passé mon p'tit change
Dans l'trou du téléphone
Sentiment étrange
Je r’joins pus personne

"Time flies" que j'me dis
J'm'en vas faire de mon best
J'ai marché dans la nuit
En cherchant un orchestre

J'prends ma chambre à Capri
J'aboutis dans la même
Mêmes brûlures su'l tapis
Même vue sur la "Main"

Comment dormir dans un lit
Où t'as baisé des anges?
Je sens monter la folie
Je descends dans le lounge

Dans la flamme d'un briquet
Un visage intrigant
C'te gars-là, je l'connais
Bonyeu, mais c'est Satan!

Ah, long time no see
Y fait pas chaud là, mets-en
J'ai passé proche l'embrasser
À force que j'étais content

Y m'dit "la gang est splitée
C'était rien qu'un' époque
Sa valeur est tombée
Comme le prix de la coppe

Y dit "y s'sont tout' fait buster
Un après l'autre"
À la fin, y est resté
Moé, mon ombre pis son coat

Les aut' ont farmé leu' yeules
Y déclarent à l'impôt
Nouvelle clientèle
Et musique de robot

Quand les downs de tes highs
Te défoncent l'intérieur
Tu t'engages comme bétail
Pas d'malheur, pas d'bonheur

Y ont vendu l'amour bandé
Pour de la tendresse
Ils se sont enfermés
Dans la Chambre de commerce

Y dit "à c’t’heure, chu quas'ment tout seul
À fournir à' Plaza
Qu’est c'est que l'monde veulent
Qu’est-ce que la loi veut pas

A peut v'nir me chercher
Pour m'passer les menottes
Quarante ans d'liberté
De nos jours, c't'une bonne cut

Y a personne qui m'encule
J'ai gardé mes bons nerfs
Comment ça vaut, ça, calcule
Chu déjà millionnaire"

Y dit "côté cœur, ben content
Y a du monde su' la ligne
Quand les chums sont en d'dans
Moé, j'm'occupe des darlings

Tu t'rappelles, ton gros kick
La belle Rose-Aimée
M'as t'en pousser une comique
Moé pis elle, c'est steady"
Quand y m'a dit ça

C'est rentré comme un clou
Un couteau dans' patate
La suture a t'nu l'coup
Well, let's drink to that

Le jour s'est l’vé sur Rouyn
'Ec des gros rayons d'or




J'ai jasé 'ec mon instinct
Et j'ai couché dans mon char

Overall Meaning

This song, "…et j'ai couché dans mon char" by Richard Desjardins, tells the story of a man who embarks on a journey, both physical and emotional. The lyrics describe his experience driving hundreds of miles under an angry sky, reaching the outskirts of a city where his heart breaks. He is haunted by memories and ghosts that appear in every inch of his desolate soul.


The singer reflects on the risks and challenges of returning from exile, comparing it to trying to insert a needle into an old record. He wonders who he would have become if he had stayed in this place. The song delves into the unbearable pain caused by seeing his former lover with someone else, leading him to question whose fault it is.


However, as the lyrics progress, the singer declares that he has forgotten all that pain and has become a stronger person. He reunites with his old friends, addressing them with the nicknames "Apaches" and "crottés," and offers to pay for the party. The song takes a turn as the mention of a foundry and the burning of rock and good men alludes to the harsh realities of labor and exploitation in the town.


The chorus reveals a sense of impending doom and the power of the company's rule, with the line "You will have to die if you want to live, my friend." The singer spends his money on a phone call but feels strange as he realizes he can no longer reach anyone. He muses on the passing of time and walks through the night searching for an orchestra.


The singer finds himself in a hotel room in Capri, experiencing the same burns on the carpet and the same view of rue Saint-Denis in Montreal. He contemplates how to sleep in a bed where he once made love to angels, feeling madness creeping up and descending to the lounge. In a moment of revelation, he sees a familiar face in the flame of a lighter and recognizes him as Satan. The encounter is both chilling and oddly joyous, as the singer is so happy that he nearly kisses the devil.


Satan reveals that the gang has split up, and their value has fallen like the price of a trophy. He informs the singer that he remains with his shadow and his coat, implying a sense of loneliness and abandonment. The others have closed their mouths, paying their taxes and catering to a new clientele with robotic music.


The lyrics then explore the distortion caused by the downs of highs, where one becomes like cattle, without happiness or sorrow. Love becomes a mere transaction, locked away in the Chamber of Commerce. The singer acknowledges that he is practically alone, supplying Plaza with what the world and the law want. He contemplates the possibility of being arrested after forty years of freedom, concluding that as long as nobody screws him over, he has kept his wits and already feels like a millionaire.


Satan remarks that he is content in matters of the heart, as there are people waiting on the line for him. The singer takes care of the darlings while recalling a humorous incident involving Rose-Aimée, reflecting on their steady relationship. This statement hits him hard, as he compares it to a nail in a potato, but the sutures held. They raise a toast to that realization.


The song ends with the day breaking over Rouyn, with the singer conversing with his instinct and finding solace in sleeping in his car.




Lyrics © O/B/O APRA AMCOS
Written by: Richard Desjardins

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@Rainmanthereal

J'ai roulé 400 milles
Sous un ciel fâché.
Aux limites de la ville
Mon cœur a clenché.



Les gros flashes apparaissent
Dans mon âme égarée
Les fantômes se dressent
À chaque pouce carré.



Revenir d'exil
Comporte des risques

Comme rentrer une aiguille
Dans un vieux disque.



Y a eu ben du progrès
Ben de l'asphalte, ainsi de suite
Je me demande qui je serais
Si j'étais resté icitte.



Une peine imbuvable
À qui la faute?
J'étais juste pus capable
De la voir avec un autre.



Mais c'est tout oublié
Chu redevenu un homme
Le ti-coeur pomponné
S'en vient voir ses vieux chums.



Salut les apaches
Salut les crottés.
Vous me trouvez le stash
Moi je paie le party.



J'entends la fonderie qui rush
Pour ceux qui le savent pas
On y brûle la roche
Et des tonnes de bons gars.



Les grandes cheminées
Éternelles comme l'enfer
Quand le gaz m'a pogné
Chu venu tout à l'envers.



Entendez-vous la rumeur
La loi de la compagnie?
"Il faudra que tu meures
Si tu veux vive mon ami



J'ai passé mon petit change
Dans le trou du téléphone
Sentiment étrange
Je rejoins pus personne.



"Time flies" que je me dis
M'en vas faire de mon best.
J'ai marché dans la nuit
En cherchant un orchestre.



Je prends ma chambre à Capri
J'aboutis dans la même
Mêmes brûlures sur le tapis
Même vue sur la "Main".



Comment dormir dans un lit
Où t'as baisé des anges?
Je sens monter la folie:
Je descends dans le lounge.



Dans la flamme d'un briquet
Un visage intrigant
C'te gars-là je le connais
Bonyeu, mais c'est Satan!



Long time no see
Y fait pas chaud là, mets-en.
J'ai passé proche l'embrasser
À force que j'étais content.



Y m'a dit "La gang est splittée
C'était rien qu'une époque.
Sa valeur est tombée
Comme le prix de la coppe.



Y se sont toutes faites buster
Un après l'autre
À la fin y est resté
Moi, mon ombre pis son coat.



Les autre ont farmé leu yeules
Y déclarent à l'impôt.
Nouvelle clientèle
Et musique de robot.



Quand les downs de tes highs
Te défoncent l'intérieur
Tu t'engages comme bétail:
Pas de malheur, pas de bonheur.



Y ont vendu l'amour bandé
Pour de la tendresse.
Ils se sont enfermés
Dans la chambre de commerce.



A cet heure j'suis quasiment tout seul
À fournir à Plaza
Que c'est que le monde veulent
Qu'est-ce que la loi veut pas.



A peut venir me chercher
Pour me passer les menottes
Quarante ans de liberté
De nos jours, c'te une bonne cut.



Y a personne qui m'encule
J'ai gardé mes bons nerfs
Comment ça vaut, ça... calcule!
Chu déjà millionnaire.



Côté coeur, ben content
Y a du monde sue la ligne.
Quand les chums sont en dedans
Moi, je m'occupe des darlings.



Tu te rappelles, ton gros kick
La belle Rose-Aimée?
M'as t'en pousser une comique:
Moi pis elle, c'est steady."



(Quand y m'a dit ça...)
C'est rentré comme un clou
Un couteau danse patate.
La suture a te nu le coup
Well, let's drink to that!


Le jour s'est levé sur Rouyn

'Ec des gros rayons d'or.
J'ai jasé 'ec mon instinct...
Et j'ai couché dans mon char.


WOW !!!!!
Quel poète que le Québec possède en Richard Desjardins.
Un diamant brut tout droit sortie du fin fond de Diavik.
Capable a lui seul de faire rayonner chacunes des syllabes de la langue Québecoise
Autant en texte qu'en chanson
Et avec toujours la même façon de nous faire sentir si fier de continuer a protèger ce qu'il reste
de la véritable langue québécoise ainsi que de son joual si coloré et pourtant si contrastant.

Je suis en profonde admiration devant cette chanson si criante de vérité identitaire !



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@karo-lynnmichaud7782

Je suis originaire de Rouyn-Noranda et mon tant mon père que mon grand-père ont travaillé à la mine. On y a tous laissé un petit bout de notre santé... Cette chanson me rappelle mon enfance, mon père l'écoutait très souvent. J'en comprend mieux toutes les subtilités en étant adulte. Je regrette juste que ce vidéo contienne des images d'ailleurs que de Rouyn-Noranda. Malgré la laideur de la mine, le reste est très beau et je serai toujours fière de l'appeler ma ville natale!

@nicolasguionnet6867

Je l écoute et je me dis que la chanson française est partie vivre au Quebec et qu' elle y est très heureuse ...

@francoisdorval4800

On va se le dire la.. UN ASTI D'CHEF D'OEUVRE

@simonbouffard8394

Criss que c’est beau. Criss que c’est beau.

@alaincohen9601

Une tranche de vie authentique et bouleversante... l'émotion me serre le coeur à chaque fois... et je peux l'écouter en boucle pendant des heures...C'est dire...! Je ressens la proximité culturelle de mes frères du Quebec comme une brûlure douloureuse à cause de la distance... Linda Lemay me fait presque le même effet... Les textes québécois ont une profondeur et une vérité qu'on ne trouve plus chez les français de France. Merci Richard !

@Akimxavin

Alain Cohe

@marcdubois8601

Ton commentaire m'a presque fait verser une larme cousin.... Merci

@alainroze4741

MES COUSINS, VOUS ME RECONCILIEZ AVEC MON FRANCAIS....MOI, SI MAUVAIS À L'ECOLE....( & EN HOMMAGES À MES PARENTS "GALLOS"...)...MERCI POUR CES BELLES LECONS....CES MOTS DECHIRANTS,...QUI PLEURENT...TOUS SEULS....MERCI, COUSINS ...

@MrBenoche

Caliss que c'est bon !!!
Juste le " vibe" de cette tune touche mon âme direct !!

@Steven-hc5kg

Un grand du Québec . Bonne fête de Saint - Jean Baptiste à tous . ⚜️⚜️⚜️

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